Il y a une période, dans son existence où, face à de grandes épreuves, l'a souffrance ou l'approche de la mort, où on s'accroche à la première "bouée" qui se présente. Mon meilleur ami, Jean-Luc avait renoué avec la religion chrétienne salvatrice.
Il était en fin de vie et cette fin de vie était terriblement cruelle : son corps perdait peu à peu les facultés de défense et les maux les plus bénins, avaient de funestes conséquences. Sa maladie s'est déclarée deux ans avant sa mort et je crois que pendant sept cent trente jours, il devait saisir le moindre petit souffle de bonheur et compter chaque seconde que lui offrait cette vie qu'il savait perdue. Son ultime refuge était Dieu.
Quelques années plus tard, j'ai peint cette toile en souvenir lui. Mon ami est mort sans l'avoir vue... Cette preprésentation du Christ je l'ai vendue en 1987... Connaissant bien l'acheteuse de la toile, qui est une excellente amie (et qui le connaissait), je sais que là où elle se trouve, à la lumière, elle restitue l'image de mon ami Jean-Luc...